Les radio associatives passeront-elles au numérique ?

Stéphane Bossler dans les locaux de RBS

Questions de budget, questions de moyens et de projets d’avenir les radios associatives se sont montrées réticentes face à l’arrivée de la radio numérique terrestre. Des préoccupations communes les pousse à se rassembler pour tenter de trouver des solutions. Exemple avec RBS, radio associative strasbourgeoise . Stéphane Bossler, salarié de la radio a pris le temps de répondre à mes questions.

Comment avez-vous envisagé l’arrivée de la radio numérique terrestre ?

Radionumerique by auditeursdedemain

RBS, de Strasbourg au Japon

Radio Bienvenue Strasbourg c’est une radio associative qui existe depuis plus de vingt ans à Strasbourg. Stéphane Bossler, grand blond passionné de radio depuis sa plus tendre enfance, est salarié de la radio. Il nous la présente :

Presentation.rbs by auditeursdedemain

Radio à mi-temps

Les radios du web ont un sacré avantage : elles n’ont même pas à diffuser en continu. Certaines ont été crées pour un événement particulier comme Poptronics, d’autres émettent de manière très ponctuelle commes les DNAudio (webradio du journal les Dernières Nouvelles d’Alsace) qui n’est mise en service que pour la diffusion des commentaires des matchs de foot de l’équipe régionale. Des pratiques qui font évoluer notre vision de la radio.

De la radio mais qui n’est que sur le web, qui diffuse à mi-temps ou même moins, mon idée de la radio vole en éclats. Je clique, ah non la radio  n’émet pas en ce moment. Alors pourquoi ? Pourquoi une radio quand même ?

Les auditeurs prennent la parole

« Donner la parole aux auditeurs », aux « vrais » gens. Une préoccupation des gens de radio qui sont plutôt des spécialistes qui monopolisent la parole en continu. Les émissions de talk se sont fait plus nombreuses au fil du temps, venues tout droit des états-unis. Chaque station a son créneau durant lequel les auditeurs peuvent prendre la parole, s’exprimer, poser des questions à l’invité politique du jour par exemple comme dans Inter-activ’ durant la matinale de France Inter ou sur RMC pour Bourdin and co et sur RTL c’est carrément Les auditeurs ont la parole. Avec l’arrivée du web les forums se sont multipliés sur les sites internet des radio, alors quelle place ont les auditeurs pour s’exprimer aujourd’hui par la biais des radios ?

Quand la radio se fait création sonore

Entre radio et création sonore la frontière est mince, peu palpable, d’ailleurs y en a-t-il une ? Quand est-ce que la radio n’en est plus? Quand la création se fait-elle radio ? Arteradio a vu le jour en 2002, un OVNI radiophonique. Même si elle porte la radio dans son nom, Arteradio ne diffuse pas. Ni en streaming, ni en direct. Une radio à la carte qui propose aux auditeurs de choisir ce qu’il veut écouter : reportage, création sonore, fiction… Tentative d’analyse.

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Auditeur ou radionaute ?

Une radio, un site internet. Une démarche systématique, être présent sur les ondes c’est bien, être présent sur la toile aussi, c’est mieux. La radio, média le plus rapide dans la diffusion de l’information avant la popularisation d’Internet a du s’adapter. Vidéos, photos, podcast, exclusivités… les radios mettent en place tout un arsenal pour faire le poids face aux autres médias, comme RTL avec cette interview exclusive de Michel Sardou :

Le web transfigure les radios communautaires

Internet révolutionne la radio, un créneau que les radios communautaires pensent bien occuper. Le streaming en live et différé, le podcast sont des outils utiles quand on veut écouter son émission favorite depuis l’autre bout du monde. Une chance pour ce que Pierre Ricaud, professeur à l’université de Tours nomme les « webradios diasporiques ». Exemple avec Africa1.com.

Le site internet de la radio propose un annuaire des Africains du monde.

Chacun sa webradio

Astrologie, rock, métal, développement durable… les webradios fleurissent sur le net. Ecouter NRJ seulement pour les « girls », ou uniquement les Rolling Stones, c’est possible. Signe commun des webradios ? La spécialisation. Chacun sa passion, chacun sa webradio.

La RNT c’est pas pour demain

La RNT c’est la Radio numérique terrestre, un nom barbare pour un dispositif en panne. La RNT ce serait pour la radio l’équivalent de la TNT : le passage de l’analogique au numérique. Pourquoi ? Pour de belles promesses : meilleure qualité de sons, plus de programmes, des données associées…

Voilà à quoi ressemble un poste de radio numérique Photo sous licence Creative Commons par fatcontroller

La radio où tu veux, quand tu veux

Chaque jour plus de 42,2 millions de personnes écoutent la radio. Du gros transistor semblable à un buffet on est passé aux postes radio puis aux baladeurs et enfin aux lecteurs MP3/MP4 qui se glissent dans nos poches. En faisant le ménage à la maison, dans le tram direction la fac, en voiture pour partir à la plage, en bronzant sur le sable, aujourd’hui la radio c’est « où tu veux, quand tu veux ».